Une réflexion sur les principes fondamentaux de l'interprétation du patrimoine.
Une invitation à considérer l'œuvre d'art comme un seuil, une porte entrouverte.
Donner aux élèves une connaissance des faits religieux représente une des formes d'initiation à l'univers symbolique, aide à comprendre la complexité du monde. Toutefois cette démarche suscite encore des réserves et des inquiétudes. Le passage par l'art, en s'appuyant sur le patrimoine, permet d'apaiser bien des craintes : il offre la distance nécessaire, il lève toutes les ambiguïtés tout en soulevant plusieurs interrogations : existe-t-il des expressions artistiques privilégiées pour effectuer ce passage ? Comment rendre compte de la diversité des phénomènes religieux ? Comment traiter de la place de la religion dans le monde actuel ?
L'éducation nationale et la place de l'histoire de l'art.
François Boespflug de l'Université de Strasbourg propose une réflexion en huit étapes sur le rapport de l'art et de l'émotion et donc de la prise en compte émotionnelle d'une œuvre lors d'une séance pédagogique.
Ces extraits d’articles introduisent de façon très pertinente l’approche épistémique des disciplines dans le domaine de fait religieux.
Le langage religieux est de bout en bout un langage symbolique et pour initier au fait religieux il convient d’en avoir compris le fonctionnement. Il en va de même pour les arts qui utilisent le même langage et dont l‘oubli ou l’ignorance de ce mode propre de langage confine à une histoire des arts scientifique et inerte, dans laquelle on accumule des connaissances périphériques sans jamais entrer dans l’œuvre.
Œuvres d'art et morale n'ont pas toujours fait bon ménage. Polémiques, interdits et censures ont jalonné les siècles. Le recours à la religion censée être gardienne de la morale donne souvent des arguments pour condamner les œuvres.